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Rétrospective 2022

Cette année 2022 se termine dans la pluie et la grisaille mais côté mobilisation, ce fût haut en couleurs !!

Alors que les changements climatiques nous brûlent le printemps, nous assèchent l’été, nous inondent l’automne et nous fondent l’hiver, nous savons que nous menons une lutte essentielle pour un avenir sain; la santé de notre quartier, le futur de nos enfants, la vie de notre communauté dépendent des choix que nous posons aujourd’hui. Nous continuerons à exiger mieux en 2023!

Mais profitons encore un peu des vacances pour se rappeler des souvenirs : Retour sur cette année hyperactive, avec des mauvaises nouvelles et des écueils, mais toujours autant de solidarité et de beauté. Une année surtout qui nous a apporté beaucoup de reconnaissances

Janvier

On a commencé l’année en force avec la pépinière des possibles. Des centaines de sapins de Noël apparaissent au terrain vague et viennent « reboiser », l’espace d’un hiver, ce coin colonisé par l’asphalte de Ray-Mont Logistiques (RML). L’illustration de notre rêve de Parc-Nature : un endroit où on aime se rassembler, où les générations se retrouvent pour jouer, où la beauté prend toute la place.


Ce mois a aussi été marqué par notre marée de questions au conseil de ville, et nos inquiétudes pour l’avenir du boisé Steinberg qui ont inspiré un article.
Nous sommes à ce moment toujours impliqués à l’instance de concertation où nous invitons la population à participer à chaque rencontre.

Février

L’hiver n’est pas très propice aux rencontres et à la mobilisation citoyenne mais c’est le début des café-rencontres : nous gardons le contact en organisant des rencontres en ligne pour les gens qui souhaitent continuer à s’informer. Nous menons aussi une campagne de tractage dans Mercier, en faisant de l’affichage et en distribuant aux porte-à-porte des tracts informatifs à nos voisin.es à l’est. Moins collés sur les terrains, les gens des quartiers voisins sont moins au courant des développements prévus. La population de Mercier en subira pourtant aussi les nuisances de l’augmentation des trains en plus de l’augmentation du camionnage prévu dans ce secteur de la ville.


Ce mois de février fut surtout marqué par notre solidarité avec d’autres mouvements : nous avons répondu à l’appel de la MARE pour déclarer notre amour aux boisés à l’occasion de la St-Valentin et nous appuyons le Collectif en environnement Mercier-Est, un organisme frère dans l’arrondissement qui défend un mode de transport en commun qui répondra réellement aux besoins de la population.

Mars

Avec le dégel, nous nous retrouvons enfin!
À l’initiative du député Alexandre Leduc, la députée Soraya Ferrada Martinez et la Mobilisation 6600 obtiennent l’appui des citoyens, des organismes et des institutions du quartier dans une déclaration conjointe contre le développement proposé par l’entreprise Ray-Mont Logistiques. Un moment puissant ou les discours des élu.es, de notre co-porte-parole Cassandre, de Marc-André (citoyen impliqué), Camille (commerçante innovante) et Dr. Claudel (médecin inspirante) se positionnent fermement pour la santé et l’environnement et en opposition à un développement économique au détriment du bien-être de la population.


Malgré que la météo soit particulièrement contre nous, l’un des plus beau succès de l’année sera assurément le carnaval hivernal : Snack bar chez Ray-Mont ! Soupe et tire d’érable, pinatas de conteneurs, jeux d’adresses, plaisir, gadoue et slush sont au rendez-vous, ainsi qu’une centaine de voisin.es et de militant.es !


Malheureusement, la fonte des neiges amène aussi le réveil des conteneurs et c’est avec colère que nous voyons apparaitre ceux de Ray-Mont, de façon complètement illégale. Plusieurs blocages des activités de RML se tiendront sur le terrain vague, ainsi que des appels et des plaintes à la Direction Régionale de l’environnement (DRE) qui vont mener à un Avis de non-conformité.

Avril

Dans la lancé des actions de perturbation des activités de RML, il nous semble aussi pertinent d’aller perturber le forum stratégique sur le transport et la logistique. Ce lobby de Logistique est puissant à Montréal et entend s’accaparer les espaces de vie ainsi que les espaces de transit, reléguant la population, le territoire et les déplacements à un au second plan des aménagements. Les dangers que ces entreprises représentent pour l’aménagement de notre ville ne sont pas à sous-estimer.


C’est en avril qu’aura lieu la manifestation avec une prise de paroles de nos co-porte-paroles mais aussi de l’artiste Calamine, En réponse aux conteneurs, des centaines de personnes convergent vers la friche et forme une chaine humaine protégeant le terrain vague. On se sert la main, puisant de la force dans cette vague humaine incroyable!


On continue les perturbations avec l’accueil du premier ministre qui vient dans le quartier distribue des chocolats de Pâques aux enfants de l’école St-Nom-de-Jésus. Nous sommes là avec nos bannières et nos slogans pour exiger un BAPE et une attention des élu.es du gouvernement.


Pendant ce temps et depuis l’arrivée des conteneurs, nous nous amusons avec ce petit jeu défoulant!

Sauvez la friche! Le jeu


Fidèle à notre habitude d’exercer plusieurs mode de pression, nous mettons en place une campagne de lettres pour la DRE et les élus provinciaux qui font le suivi de la présence des conteneurs installés illégalement. Nous réussirons finalement à obtenir le retrait des conteneurs ! Ce n’est que temporaire, mais c’est un gain important d’avoir réussi à faire respecter la règlementation à cette entreprise délinquante. RML se voit forcé à faire des études de climat sonore avant de pouvoir poursuivre ses activités industrielles.

Nous recevons le soutien du vidéaste Chad qui conduit des entrevues et produit des portraits de friche, témoignages de la population sur le terrain vague et les différentes luttes.


Avril c’est aussi le mois du jour de la terre et c’est le moment d’un grand nettoyage du printemps. Les corvées de nettoyage sont maintenant une tradition pour la mobilisation 6600 et c’est toujours un bonheur de rassembler des dizaines et des dizaines de concitoyen.nes qui se soucient de l’environnement et d’un milieu de vie agréable. Nous nous créons un sentiment d’appartenance très fort; les tonnes de déchets qui ont été sortis des différents terrains qu’on protège au fil des ans, et le soin apporté à ces espaces, nous encourage à continuer.

Mai

Profitant de la beauté de ce début de printemps et de la propreté à la suite des corvées de nettoyage, cette année nous avons organisé une belle Fête du printemps. Simplement le plaisir d’être ensemble, de tisser des liens, de partager un repas, de lever notre verre à ce petit coin de nature en admirant le paysage, le coucher de soleil et y puiser une énergie lumineuse.

Un coup dur à la mobilisation sera les accusations de vandalisme porté contre notre mouvement par RML et Tact conseil, qui mèneront à des menaces de la part du cabinet du ministre de l’Environnement et qui soulèveront l’intérêt des médias. Nous avons heureusement réussi à rétablir la communication avec le ministre et avons pu démentir ces accusations. On comprend cependant les difficultés et les pressions que vivent les activistes et on sent aussi que nos adversaires n’hésiteront pas à utiliser des méthodes plus agressives afin de faire taire l’opposition.
C’est un printemps de canicule et de sécheresse qui nous motive encore à exiger la restauration des milieux naturels, marais, prairie humide, boisés. Nous recevons le prix Initiative citoyenne lors du Gala du Conseil régional en environnement (CRE), qui nous est remis par l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), une reconnaissance qui nous touche beaucoup.


On débute les kiosques d’informations sur la place Gennevillier-Laliberté. On y discute, on distribue aussi des collants, des macarons, des affiches et des tracts informatifs et on publicise notre maintenant fameuse Semaine d’action qui a lieu à la fin du mois. La liste d’activités liées à cette semaine est trop longue à énumérer mais rappelons la puissante chorale People have the power, l’intéressante conférence sur la Santé publique du chercheur Yan Ketsen, l’ouverture des jardins vagues et l’apparition merveilleuse du grand lettrage PARC NATURE.


Nous sommes aussi au CLSC Hochelaga pour y accueillir la ministre de la Métropole et des transports, Chantal Rouleau, qui refuse de communiquer avec nous et ignore nos tentatives, dans un manque flagrant à sa responsabilité de députée. Nous serons encore une fois ignoré.es mais au moins, on aura pu chanter une belle chanson!

Juin

La semaine d’action se poursuit en folie! Les randonnées guidées, les conférences politiques, les rencontres, la poésie, la musique, l’humour, l’art en friche, les bbq, avec une mention spéciale pour le Show de Claude l’Anthrope, un party d’une belle intensité!


La finale de la Semaine d’action sera la flash mob de danse sur une chanson des Cowboys Fringuants et une chorégraphie de Karine Cloutier, ainsi que la projection du film Résister et Fleurir, tourné en 2021 par Benjamin et Marc-Émile.

Nous apprenons abruptement la fin de l’instance de concertation, alors que nous travaillons à une présentation exposant notre vision d’un Parc-Nature. Nous nous ferons aussi reprocher notre trop grand investissement dans cette instance, à notre grande incompréhension.
Nous sommes invités.e à tenir un kiosque lors de la fête de la St-Jean, les organisateurs et organisatrices ayant poussé la gentillesse jusqu’à réaliser un coloriage en l’honneur de l’Esprit de la forêt pour démontrer leur soutien à notre cause! Un merci bien spéciale à Pieceofpaper, une artiste du quartier qui s’inspire des terrains que l’on défend et qui organise une levée de fonds à notre profit.

Juillet

Rencontré pendant la semaine d’actions, nous sommes en contact avec une équipe de recherches de l’université de Concordia qui, entre autres choses, s’intéresse aux îlots de chaleur et installera des capteurs de température à différents endroits du terrain afin de faire des relevés pour les étudier. Nous sommes enthousiasmes à cette nouvelle car, bien que la chaleur soit un contaminant et que le ministère de l’Environnement et de la lutte aux changements climatiques doit prendre en compte cette nuisance, il n’existe aucune loi ou règlements qui limite leur présence ou leurs impacts.
C’est d’ailleurs dans notre secteur, que la ville appelle ASLP, qu’on trouve parmi les pires îlots de chaleur selon cet article.

Les vacances estivales font tourner la mobilisation au ralenti. Heureusement, nous pouvons compter sur la Récolterie pour animer des rencontres d’agriculture urbaine aux jardins vagues.

Les gens qui n’ont pas le privilège de voyager ou de quitter la ville peuvent au moins profiter de ce petit accès à la nature. Les gens du voisinage viennent diner aux Jardins vagues ou se réfugier dans le boisé Vimont. Malheureusement, les destructions les années précédentes des différents milieux du terrain vague (boisé de la CSF, boisé Molson, etc) ont contraint les usages plus marginaux à se rapprocher du secteur résidentiel. Il y a aussi une popularité grandissante pour nos terrains qui est une très bonne nouvelle mais qui a aussi un envers à la médaille. Le boisé Vimont paie les frais de cette grande fréquentation; les feux presque quotidiens et le piétinement causent des problèmes de cohabitation et de préservation. Nous devrons nous adapter mais nous devons surtout réussir à préserver plus d’espaces libres possibles.
C’est en juillet que le festival de films sociaux, politique et environnementaux Cinéma sous les étoiles a présenté le documentaire Résister et fleurir au Square Dézéry, qui fut suivi d’une discussion très intéressante! Merci à LTQMH.
Nous avons aussi eu le plaisir de voir de notre lutte résonner à l’international : un article parait sur le site Dijoncter, la ZAD des Lentillères se positionne en solidarité avec notre mouvement. Habiter collectivement les ruines du capitalisme au Terrain Vague – Dijoncter.info – Site d’infos en lutte sur Dijon

Aout

Mobilisation et Mères en colère pour Hochelaga se joignent à quelques reprises au grand mouvement des Mères au front pour participer au Sit-in du dimanche devant les bureaux du premier ministre à Montréal.
Nous avons le bonheur d’être retenu.es par l’école d’été d’agriculture urbaine AULab. Une visite de terrain des Jardins Vagues et un atelier sur l’agriculture urbaine comme outil de justice sociale en partenariat avec la Récolterie y sera présenté.


L’un des fondateur du mouvement profite de l’été pour écrire une lettre d’opinion sur l’éco-parc industriel. Écoparc industriel de La Grande Prairie, ou l’art de bâtir des îlots de chaleur
Après un été plus tranquille, nous ressentons une inquiétude grandissante face aux menaces qui planent sur nos espaces verts. Nous profitons des belles journées d’été pour organiser des réunions extérieures dans notre Parc-Nature.

Septembre

Septembre frappera durement avec des pluies diluviennes. On constate encore une fois l’importance de déminéraliser nos quartiers et de restaurer nos milieux naturels. On apprend que Québec refuse de financer les villes pour s’adapter aux changements climatiques mais donne de l’argent à Montréal afin d’augmenter son budget police…
Qui dit fin d’été dit vente trottoir. Et dans MHM, qui dit vente trottoir dit opération de séduction du Port de Montréal (qui tente de faire oublier leur impacts sur la santé et sur l’environnement en distribuant des bonbons). On n’allait pas laisser passer l’occasion sans réagir! Parc-Nature ou parc de conteneur? La réponse ne fait aucun doute pour la population du quartier!


Nous assistons au lancement de la campagne pour la justice Environnementale de la fondation David Suzuki car nous avons été sélectionné.es comme l’un des cas d’injustice environnementale au Québec.


Inspiré du mouvement Friday for future, nous organisons la Mob fait son cinéma tous les vendredis du mois de septembre. Nous y présentons nos propre histoires (portraits de friches, Résister et fleurir, et le lancement de notre nouveau documentaire La souplesse du roseau), ainsi que d’autres documentaires inspirants sur d’autres luttes environnementales et communautés ailleurs au Québec.

Mobilisation est encore invité à participer à la grève mondiale pour la justice climatique et sociale et c’est un grand honneur cette année de faire partie de l’organisation de cette manifestation, clôturée par notre co-porte-parole Anaïs Houde à Montréal.

Dans la foulée de cette journée pour la justice climatique, Mobilisation s’engage dans la désobéissance civile et déploie une gigantesque bannière Stop Ray-Mont sur les cheminée de l’ancien incinérateur. Cette action de visibilité n’aura pas beaucoup de réponse médiatique mais résonnera fort pour notre mouvement et aura une grande visibilité dans les médias sociaux, merci à vous de nous faire briller!


Le mois se termine avec un soutien important des acteurs de la santé publique qui qualifient le secteur Assomption-Sud Longue-Pointe (ASLP) comme le « poumon noir » de Montréal. Des solutions autres que la réindustrialisation existent pourtant comme le prouve la conférence passionnante sur la phytorémédiation et les phytotechnologies donnée par une spécialiste du jardin Botanique, la biologiste Joan Laur, sur la friche à défendre. L’occasion d’imaginer comment réellement entrer dans un processus de décontamination et de soin au territoire plutôt que d’encapsuler sous l’asphalte les erreurs du passé. Cette belle soirée c’est fini avec l’arrivée de la Masse Critique sur la friche.
Partant du square St-Louis tous les derniers vendredis du mois, la Masse critique de septembre pédalera dans les rues de la ville jusque sur la friche, une manière de revendiquer une mobilité active et une connectivité, d’exiger que le transport des personnes soit aménagé en priorité par rapport au transport de marchandises. Une balade Mani-festive qui restera dans les mémoires!

Octobre

Octobre nous offre des belles journées d’automne et quelques nuits très froides. C’est le cas lors de l’action du Collectif Antigone avec qui nous sommes solidaire et nous profitons de notre revue de l’année pour célébrer cette action efficace et importante contre le pipeline Enbridge à Montréal-Est. Nous sommes le vivant qui se défend !!


Un podcast très instructif qui fut enregistré durant l’été est diffusé : Usage et pratique du droit initiative avec Laurence Behrer et les membres fondateur.rices et une co-porte-parole de la mobilisation. Usage et pratique du droit d’initiative à Montréal : le cas du collectif de la Mobilisation 6600. by Les balados du CAPED |

Quelques membres de la mobilisation iront jusqu’à Québec participer à un colloque sur les villes vivantes, faisant de bonnes rencontres, c’est là que l’idée de participer à la COP15 prendra forme!

Plusieurs ciné-conférences sont organisées avec des associations étudiantes de l’UQAM, Cégep de Limoilou et ULaval en solidarité avec la table citoyenne Littoral Est et avec L’asile contre la ZILE . Nous sommes d’ailleurs toujours disponibles pour une présentation de ce genre, n’hésitez pas à nous contacter!
C’est également en octobre que se déroule la consultation publique sur la vision 2050 de Montréal. Nous travaillons fort afin de déposer plusieurs mémoires mais le plus beau c’est toujours la participation citoyenne! Non pas 2 ni 4 mais bien 24 mémoires sont déposés qui parlent de notre lutte ou de nos espaces. Beaucoup de gens partagent notre passion à protéger les derniers espaces verts du quartier.

C’est avec surprise (et, soyons honnêtes, avec suspicion !) que nous apprenons la transaction de terrain entre Hydro-Québec et la ville de Montréal. Mais la nouvelle est bonne et il est évident que c’est la mobilisation (qualifié de soulèvement par HQ !) qui est la base de cette transaction et malgré nos craintes face au prolongement Assomption, Il est important de remercier Hydro et féliciter la Ville et l’arrondissement pour cette première acquisition d’espace vert. Nous travaillerons fort pour que ça soit la première d’une longue série!

Novembre

Alors qu’un novembre caniculaire nous laisse encore profiter de l’extérieur, les coups dur s’empilent avec les conteneurs. RML a réalisé ses études de climat sonore et le ministère confirme sa volonté à ne pas utiliser son pouvoir discrétionnaire pour un BAPE.
Nous aurons alors l’occasion de parler avec M. Charrette, ministre de l’Environnement et de la lutte aux changements climatiques, qui voudra se montrer rassurant. Malheureusement, si l’application des lois sera rigoureuse, nous continuons d’affirmer que les lois qui peuvent nous protéger n’ont pas encore été écrites.
Nous apprenons ensuite le refus de la Direction régionale de Santé publique à tenir une étude d’impacts sur la santé (ÉIS) sur le développement de RML car le projet est trop avancé. Il nous semble important de souligner que RML n’a toujours pas déposer de projet et qu’il n’utilise que 8% pour faire de l’entreposage. On est loin de la plus grosse plateforme de transbordement en Amérique du Nord que M. Raymond affirme vouloir développer et on doit impérativement connaitre les impacts sur l’environnement et la santé avant que le projet ne soit avancé.


Un autre Podcast sort en novembre, celui de l’Écothèque à propos de notre lutte et la bande dessinée Résister et Fleurir (à paraitre en 2023!!) https://open.spotify.com/episode/7C1aEa2Vbax6zoZBbQreJ0
Nous rencontrons la députée fédérale afin de faire avec elle et son équipe des différents dossiers concernant le port, le CN et RML ainsi que sa volonté à créer une zone tampon.

Nous participerons aussi au Sommet citoyen de À Nous la Ville! Des rencontres très intéressantes avec des citoyen.nes qui souhaitent réfléchir la démocratie et la Ville autrement.


Nous finirons le mois dans l’inquiétude de voir arrive de la machinerie lourde dans le boisé Steinberg… la bonne nouvelle n’aura duré que quelques semaines.

Décembre

Décembre va nous faire vivre une gamme d’émotions incroyables… attaches ta tuque!
Nous commençons par une soirée conférence au Bistro Le Ste-Cath : Parc-nature, quelle est la vision? Allez l’écouter si vous l’avez manqué Conférence La création du parc-nature : quelle est la vision ? — Mobilisation 6600 parc-nature MHM – YouTube

Et poursuivons dans la bonne humeur avec un merveilleux Marché de Noël. Une journée festive et agréable comme nous en avons le secret! Plusieurs artistes et artisan.es seront sur place pour votre magasinage des fêtes, plusieurs commerces qui offrent leur soutien en nous donnant des prix (félicitations aux gagnant.es!). C’est aussi le retour du délicieux snack-bar chez Ray-Mont et vous pouvez même admirer l’enfançons Ray-Mont dans son berceau de conteneur!


Par la suite, des militants, qui n’ont pas froid aux yeux, mais peut-être froid ailleurs, ont décidé de se mettre à nus afin de démontrer la vulnérabilité du vivant face aux industries. Cette drôle d’action aura réussi à faire parler d’elle, nous offrant une visibilité importante! Merci aux militants.


La Conférence des partis sur la diversité biologique (COP15) se déroule à Montréal et c’est avec fierté que nous souhaitons y promouvoir la vision de protection des milieux naturels et des espaces renaturalisés de notre quartier. Nous n’avons cependant pas beaucoup d’espoir que nos décideurs appliqueront les gestes urgents dans notre coin de la ville. Et nous observons de près et depuis plusieurs années les gains que peut obtenir la population auprès de ses représentant.es élu.es et face à des lobbys. C’est pourquoi nous avons aussi choisi de signer l’appel à la solidarité du collectif contre la COP. La diversité des tactiques est essentielle aux mouvements environnementaux et nous remercions et félicitons les organisations officielles ainsi que les associations et collectifs militants et activistes.

Ainsi, nous avons participer avec plaisir à la manif contre la COP15 le vendredi 9 et la manif pour la COP15 le samedi 10 avant d’organiser notre propre manif-action dimanche le 11 décembre. Mais ce fut une réelle surprise pour nous de découvrir une présence policière aussi démesuré dans notre quartier. En bus, en vélo, à cheval, SPVM, SQ, Anti-émeute, avec balles en caoutchouc, avec matraques, avec fumigènes… évidemment, rien de tout cela n’était nécessaire. Il y avait peut-être plus de police que de manifestant.es ? Cette démesure a au moins permis d’attirer l’attention de plusieurs médias. Mais nous avons senti une certaine frustration du corps policier, venant nous informer qu’à partir de maintenant, toutes nos actions déclencheront une réponse policière de cette ampleur et que nous ne devons plus venir en famille. Nous avons aussi observé une grande crainte que les entrées du port soient approchées, et une certaine brutalité lorsque des policier ont interdit aux manifestant.es de reprendre la rue lorsque nous voulions quitter le site. Malgré la démesure du déploiement policier et les menaces au droit de manifesté, grâce à vous et votre présence, cette manif-action fut une grande réussite. Un moment marquant fut la rencontre de la manif qui a quitté par la rue Notre-Dame et Viau poussée par les policiers à vélo et de la manif qui a quitté par le terrain vague et la rue Ontario escortée par les policiers à cheval, la rencontre, les cris de joie, la réunion de familles, un moment de grand bonheur!

Nos co-porte-paroles ont présenté deux conférences et une expo-photo dans le cadre des activités de la société civile québécoise du collectif pour la COP15 « Renverser la vapeur : de la zone industriel au parc-nature » et « La protection de la biodiversité urbaine : un outil de rapprochement social ». Ces conférences ont pu avoir lieu grâce au soutien de dizaine de membres de la mobilisation, et ont permis plusieurs rencontres intéressantes.


Nous étions alors prêt.es à nous reposer un peu après ce marathon de manifs et de conférences, malheureusement, un chantier a été prévu par la ville dans le boisé Steinberg, une caractérisation du sol afin de permettre le prolongement du boulevard Assomption. La construction de nouvelles routes afin d’augmenter le camionnage est une aberration environnementale dangereuse et il est important de manifester contre cette première étape et de bloquer la construction prévue. Rappelons que sur les 27M$ d’investissement que la ville a annoncé pour la sauvegarde du boisé Steinberg, finalement seulement 7M$ sont pour la préservation et 20M$ sont pour financer le prolongement routier sur la bande est du boisé.


C’est avec une grand bonheur qu’on a pu organiser un blocage ou un roulement de plus de 70 militant.es sont venues se relayer tout au long de la matinée. Malheureusement, les policiers de la manifestation du dimanche n’avaient pas menti et un déploiement policier complètement excessif est venu encerclé les personnes présentes. Sous la menace d’arrestation, l’intimidation, les mensonges de la part des représentant.es de la police, mais aussi devant l’absence complète de la ville, pourtant propriétaire et responsable du chantier, les militant.es ont quitté le terrains secouer et convaincu.es que les droits et libertés des citoyen.nes n’ont pas été respectés ce jour-là. Si la couverture médiatique du blocage a été assez bonne ce matin-là, aucune caméra n’a pu filmé la centaine de policier qui ont expulsé les manifestant.es sans même avoir un avis d’éviction du propriétaire du lot.


Mais ça ne s’est pas amélioré! Alors que les résident.es du secteur ont l’habitude de s’y promené régulièrement, et que la belle neige avait donné envie d’aller marcher au boisé, la balade matinale qui a suivi ce blocage a été autrement plus traumatisante. Les employés du chantier ont utilisé la pelle mécanique pour menacer et blesser les personnes qui prenaient une marche.
Heureusement, nous avons pu terminer nos actions 2022 avec un kiosque qui réchauffe le cœur. La lasagne populaire contre la vie trop cher nous a permis de nous rassembler sur la place Valois et partager un moment de complicité avec les gens du quartier et les camarades du collectif Ben trop cher.

OUF! Pas facile de faire une revue de l’année!


En ce dernier jour de 2022, en regardant fondre la glace, nous contemplons ce que nous avons vécu ensemble et nous sommes assez impressionné.es du travail accompli (rappelons que ce travail n’en est pas un et que nous sommes tous.tes bénévoles!)


Si nous savons ce que nous voulons pour 2023 (un Parc-Nature!!) nous nous souhaitons tout de même de continuer le combat tant qu’il faudra et de nouer des liens forts faisant naitre une communauté tissée serrée forte et résiliente avec son territoire.

On vous laisse avec une pause poétique offerte par Le patin libre

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